dimanche 22 janvier 2012

vies de chiens


Ça m’a prit tout à coup comme une envie de chier
J’ai mis des mots bout à bout pour écrire nos vies de chiens
Oui, de chiens errant dans vos villes et vos décharges
Alléchés par le goût d’égout de tous vos déchets

J’ai des choses à lâcher donc écoute et déchiffre
À la vue d’un facho j’deviens méchant comme à la vue d’un chat
Je montre les crocs, j’en fais de la viande hachée
Quand je prends le micro, c’est pour tout déchirer, nom d’un chien

Viens me l’arracher : je te fracture le rachis
Durs et crochus, chacun de mes chicots déchiquètent ta chair
Tu me traites en chien, je te traite en chienne
Mes anciens maitres le comprirent dès qu’ils me détachèrent

Quel temps de chien ! Me voilà dehors en teushor
Je suis d’une humeur de chien, d’ailleurs ça va vous coûter cher
Quand je mords il y a des morts et les survivants courent toujours
Courageux mais fou, qui dérange le bas-rouge enragé

Dans ma meute : des mutants, des clébards en tout genre
Des bâtards, des galeux, des boiteux, des tatoués : je te jure
Tu veux nous té-jar ? J’aboie, je t’injurie
Mes cabots en ont sous le capot, ils sont dangereux

Ni Rantanplan, ni Rintintin n’sont leur égérie
Leur hurlement retentit à l’arrivée des gyros
Cette vie de chien à temps plein n’est pas simple à digérer
Pour les dirigeants, nous n’sommes que du chiendent, sans exagérer


Saches qu’on a du chien, du bagout, Ici paris pas Chicago
Tu parais choqué gars : mes ienches ont tagué, cagué sur ta gov
Les ragots j’en fais du ragout, les brigands ringards j’en rigole
J’ai les dents du bouledogue et l’regard arrogant du dragon

Pris dans un ouragan d’argot, gars, t’as plus qu’à rendre les gants
Je préfère être un chien renégat qu’un grand con élégant
L’euro en guise de logo, ils ne cherchent qu’à nous reléguer
Ils nous logent dans des berlingots lugubres et dorlotent leurs lingots

Mes clebs ont le poil rugueux, le teint gris, ils ont bourlingués
Ils parlent la langue de la rue, la nuit, ils se bourrent la gueule
Paris : les bars de Pigalle pourris, les bagarres au Laguiole
La capitale est pleine de chiennes et les chiens ont la gaule

Le shit est illégal et les schmitts, eux, se régalent  
Ils chassent les sénégalais : les chances sont inégales
Ils chopent régulièrement les galériens qui s’égarent
Ils châtient vulgairement les algériens : ils se gourent

Ils sont gores : qu’ils s’enculent entre collègues à la rigueur
Ils ne nous sont d’aucun secours et n’ont rien dans le cigare
Mon crew n’apprécie guère  leurs coups de Trafalgar
J’ai la rime ultra-fulgurante : bim ! dans la figure

Les chiens sont plus fougueux qu’les hommes et bien moins fous qu’eux
Bien moins faux culs, moi cette vie de chien me fait déféquer
Tout fout l’camp, sur leurs plates bandes on vient déflaquer
Mother fucker ! Ma bad bande et moi, on fait qu’un





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