C’est
l’histoire d’un petit mulot un peu timide et maladroit
Un tout petit
mulot avec un tout petit museau
Qui avait
beaucoup de culot et d’humilité à la fois
Il rêvait de
quitter son nid pour le Nicaragua
"Gare à toi petit mulot, n’joue pas au plus malin
Vas-y mollo, t’es qu’un mulot" lui disaient
les voisins
Sans s’en
douter, ils ajoutaient de l’eau à son moulin
Un matin le
mulot s’en alla seul à Saint Malo
De Saint Malo, il mit à l’eau une petite coque de noix
Puis il dit "Bon vent ! Je m’en vais puisqu’on se moque de
moi
Liberté, si tu savais comme je suis croc de toi
C’est vrai, j’ai peur mais dans mon cœur, j’ai tout
un stock de joie"
Le mulot
vogue deux mois durant
Dans les
vagues démesurément houleuses, apprivoisant
Les vent et
mers au nom de l’évasion, son amoureuse
La brise est
savoureuse quand soudain l’horizon se grise et le
Ciel
s’électrise, au milieu des éléments, le mulot
Perd la
maitrise, le malheureux esquif heurte un récif
Et se brise
Quand le
mulot rouvre les yeux, quelle agréable surprise
Une jeune et
jolie souris lui sourit
Puis le
nourrit d’un met sucré : assurément, le voilà rassuré
La mer est
d’un bleu semblable au bleu du ciel azuré
Si bleue : impossible d’avoir le moral à zéro
Le sable est
fin, blanc et brûlant comme un brasero
D’emblée, le
mulot comblé oublie son trou poussiéreux
Le métro, le
Trocadéro, ses soucis parisiens
Tout ceci est
bien trop sérieux quand on se sent magicien
C’était
l’histoire du soir du petit mulot malicieux
On est tous des
petits mulots de Toulouse à Lisieux
La routine
est un violent poison qui tue à p’tit feu
N’écoutez pas les déplaisants voisins qui vous jugent capricieux
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