Y a deux Moi dans mon être : je ne sais lequel est le maître
Y a deux voix dans ma tête : je ne sais laquelle est un spectre
Y a deux rois pour un sceptre : je ne sais lequel est le traître
Y a deux voies dans ma quête : mais laquelle mène à ma perte
Y a deux Moi dans mon être et
les deux moitiés se complètent
Et complotent, se confrontent et
se confondent : c’est complexe
Elles se confortent et se
contraignent, concordent et sont contraires
Sont conformes mais
contrastent, combattent mais se comprennent
Y a deux voix dans ma tête et
les deux, vois-tu, se concertent
Et conspirent à tue-tête : ce
concert me déconcentre
Elles se consultent,
s’inspirent ; s’insultent puis se conspuent
Plus que déconcertant, ce
constat me rend circonspect
Y a deux rois pour un sceptre et
les deux s’avoisinent peut-être
Ils ne s’affectionnent que
très peu, ils s’assassinent et se traitent
Ils s’empoisonnent en secret,
ils s’emprisonnent puis regrettent
Ils se raisonnent, résignés,
fusionnent puis se fusillent de près
Y a deux voies dans ma quête et comme dans les deux
cas la mort me guette
L'amour me guide, la haine me freine ; et si la joie
me quitte
La peine me traîne… Vite ! Faut que j’trace et fasse
un choix de vie
Qu’la paix me prenne : ma
guerre me pèse, elle a le poids du vide
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